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Saison et météo
Nous avions choisi ces dates de navigation (deuxième quinzaine d'avril) pour combiner longues journées lumineuses (à défaut du soleil de minuit, qui commence mi-mai) et navigation à bord du M/S Lofoten. Le 19 avril, ce bateau faisait sa dernière rotation sur la ligne, avant de partir pour des croisières particulière tout l’été : navigation dans les fjords, et autour des Iles Lofoten.
Ce choix s’est révélé idéal. Au sud, c’est presque le printemps, la neige a disparu, mais au Nord, c’est encore l’hiver, les montagnes sont couvertes de neige et cela donne des paysages magnifiques. La neige n’a pourtant jamais contraint nos escales, puisque tous les quais et les routes étaient dégagés. Le jour dure très longtemps et permet de profiter au maximum des paysages. Nous avons eu un temps idyllique, un peu couvert le premier jour, une demi-journée de pluie en arrivant aux Lofoten, et le reste du temps beaucoup de soleil et de très belles lumières. Nous n’avons pas eu moins de 8 degrés (et jusqu’à 15 !).A cette date, il y a encore peu de touristes : nous étions moins d’une cinquantaine sur un bateau pouvant en accueillir XXX. Cela donne une ambiance très détendue et la possibilité de circuler facilement sur le bateau.
De plus, à partir du 15 avril, les bateaux rentrent dans le très beau fjord de Geiranger, ce qu’ils ne font pas pendant l’hiver. Et même si nous n’avons pas eu de soleil de minuit, nous avons eu, au Nord du cercle polaire, des « nuits » sans nuit, avec le soleil juste sous l’horizon, donnant des lumières bleutées magnifiques entre le coucher (22h) et le lever (4h) du soleil. Par contre, du fait que nous n’avons pas eu de vraie nuit, nous n’avons pas vu d’aurores boréales...
Je pense que mon prochain voyage (inévitablement, il y en aura un autre !) sera pendant l’hiver, pour les aurores boréales, pour la neige, pour une ambiance encore plus chaleureuse et intimiste à bord, pour peut-être quelques tempêtes ? Par contre, je n’ai pas très envie de revenir en été, malgré l’attrait du soleil de minuit : je crains la foule des touristes, et les paysages sans neige me semblent moins magiques... Mai et septembre doivent être des mois très agréables également.
A emporter
Vêtements : nous avions emmené beaucoup de pulls, de polaires et de caleçons longs que nous n’avons pas utilisés, vues les températures! Un coupe-vent imperméable (ciré, veste de quart, éventuellement anorak de ski) est par contre indispensable : même quand il fait beau, la marche du bateau (vitesse de 15 nœuds) génère un effet de vent qui peut être froid. J’avais emmené de grosses chaussures de marche pour marcher dans la neige, elles ne m’ont finalement servi qu’au Cap Nord. Partout ailleurs, j’ai utilisé de simples chaussures « bateau ». Toujours pour cet effet de vent, un bonnet est le bienvenu. Pas besoin de vêtements chics, même pour les repas, à bord les tenues décontractées sont de rigueur !
Pour profiter de votre voyage, n’oubliez surtout pas la crème solaire (le soleil sur la mer, ça tape), les jumelles (pour observer les oiseaux, les animaux marins, ou des détails du paysage) et l’appareil photo (et un stock de cartes mémoire, de disques de stockage ou de pellicules, les occasions de photographier sont innombrables, sans oublier bien sûr les piles. Les cabines sont pourvues de prises électriques 220V identiques à celles de France).
Parmi les documents de voyage que vous recevez, il y a une carte routière de Norvège, très utile, et à bord on vous remettra un petit guide de voyage, très bien fait, décrivant le déroulement de chaque étape jour par jour, avec de nombreux détails sur les sites remarquables traversés, et les villes d’escale. Vous pouvez compléter ces documents avec un guide de voyage classique (nous avions emmené le guide bleu, qui nous a été utile à Trondheim et Tromsø entre autres)
Inspirés par l’exemple de Paul Kerrien, nous avions emmené un petit dictaphone à cassette, sur lequel nous avons enregistré en temps réel nos impressions de voyage ainsi que les bruits du quotidien (la sirène du bateau, le bruit du moteur qui démarre, les annonces d’arrivée aux escales...). J’ai trouvé ça très utile pour reconstituer le récit du voyage, et c’est bien agréable à réécouter en France au retour! Egalement, un petit carnet pour noter les événements de la journée.
Les prix en Norvège
Vous comprendrez en achetant votre billet que ce n’est pas un voyage économique... La vie quotidienne en Norvège est très chère. Le café à l’aéroport nous a couté 28 NOK (couronne norvégienne - soit 4 euros). Le bus entre l’aéroport et le terminal nous a couté 70 NOK (environ 10 euros). A bord, il vous faudra débourser 50 NOK (7.5 euros) pour une bière, et au moins 350 NOK (50 euros) pour une bouteille de vin! Les cartes postales coûtent entre 7 et 10 NOK (1 à 1.5 euros) et le timbre pour la France 8 NOK (1.2 euros). Nous avions emmené des devises norvégiennes pour la vie quotidienne. A bord, les cartes bleues sont acceptées, il est possible de régler l’ensemble de ses achats à bord en une foie à la fin de votre voyage.
Les gens
Honnêtement, je ne peux pas dire que j’ai connu les norvégiens pendant ce voyage. La plupart des autres passagers permanents étaient allemands, anglais ou français. Les passagers locaux montent pour une ou deux escales, et il faudrait passer plus de temps dans les salons ou la cafétéria pour trouver le temps de discuter. Tant qu’il faisait jour, nous étions beaucoup dehors pour regarder le paysage... C’est aussi pour ça que je voudrais revenir en hiver.
La langue
J’avais bien tenté de faire quelques leçons de norvégien avec la méthode ASSIMIL, mais bon... Finalement, on se débrouille partout avec l’anglais, même dans les petites boutiques des petits villages (confirmé aux Lofoten). A bord, les annonces étaient faites en norvégien, anglais et allemand, et même parfois en français car l’un des réceptionnistes le parlait. Notre « tour leader » nous a indiqué qu’il voulait apprendre le français car il y avait de plus en plus de français à bord de l’Hurtigruten et ils apprécient qu’on leur parle dans leur langue...
Moments forts
Presque chaque minute ! Mais je retiendrais surtout : le premier coup de sirène du départ, les lumières magiques à l’arrivée à Ålesund, l’arc en ciel sorti des eaux dans le Geirangerfjord, les nuages roses au dessus des Alpes de Romsdal, les innombrables petits phares rouge et blanc, la navigation dans Frohavet lisse comme un miroir, l’arrivée mouvementée aux Lofoten avec les sommets disparaissant peu à peu dans la brume, le débarquement par grue d’un vénérable chauffe eau en bois, le suivi des feux de navigation depuis le salon panoramique, la lumière magique sur les Lyngsalpen, le vent qui faisait « fumer » la mer à l’arrivée à Øksfjord, la traversée en bus de Magerøya couverte de neige, les petites plaques de glace à la dérive en arrivant à Kirkenes, le passage étroit entre Ulvøya et (xxx) dans le Raftsundet, le chenal de Risoyrenna et les murs de sacs de tourbe à Risøyhamn, la lumière bleutée des nuits nordiques en avril et ce crépuscule qui ne cesse jamais, et le petit pincement au cœur quand le bateau est reparti sans nous de Svolvaer...
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